



L’Association Confluence, anciennement Tambours de Bronze, est née en 2012, a l’initiative de plusieurs experts français ayant travaillé à Luang Prabang dans les domaines de l’eau et l’assainissement, de l’environnement et du patrimoine.
Avec pour objectifs l’améliorer les conditions de vie des populations rurales du bassin de la rivière Khan, Confluence s’est appuyée sur l’expertise institutionnelle, géographique et technique de ses fondateurs.
L’Association Confluence, anciennement Tambours de Bronze, est née en 2012, a l’initiative de plusieurs experts français ayant travaillé à Luang Prabang dans les domaines de l’eau et l’assainissement, de l’environnement et du patrimoine.
Avec pour objectifs l’améliorer les conditions de vie des populations rurales du bassin de la rivière Khan, Confluence s’est appuyée sur l’expertise institutionnelle, géographique et technique de ses fondateurs.
Une histoire de coopération
Une histoire de coopération
L’Association est fortement liée à la coopération historique entre la Province de Luang Prabang et la Région Centre Val de Loire. Alors que les villes de Chinon et de Luang Prabang ont coopéré afin d’inscrire cette dernière au patrimoine mondial de l’UNESCO, la Région Centre Val de Loire et la Province de Luang Prabang se sont unies, dès 2005, pour agir principalement en faveur des zones rurales de cette province. C’est dans ce contexte qu’est née Confluence, une association destinée au portage et à la mise en œuvre de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement.
Confluence s’est progressivement imposée comme un acteur majeur de cette coopération, devenant ainsi un opérateur privilégié de la Région Centre Val de Loire et un partenaire technique de long terme des autorités provinciales de la Province de Luang Prabang.
L’Association est fortement liée à la coopération historique entre la Province de Luang Prabang et la Région Centre-Val de Loire. Alors que les villes de Chinon et de Luang Prabang ont coopéré afin d’inscrire cette dernière au patrimoine mondial de l’UNESCO, la Région Centre-Val de Loire et la Province de Luang Prabang se sont unies, dès 2005, pour agir principalement en faveur des zones rurales de cette province. C’est dans ce contexte qu’est née Confluence, une association destinée au portage et à la mise en œuvre de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement.
Confluence s’est progressivement imposée comme un acteur majeur de cette coopération, devenant ainsi un opérateur privilégié de la Région Centre-Val de Loire et un partenaire technique de long terme des autorités provinciales de la Province de Luang Prabang.
Des project structurants et des impacts positifs concrets
Des project structurants et des impacts positifs concrets
Depuis sa création, l’association a porté cinq projets majeurs sous l’égide de cette coopération décentralisée. Ces projets ont permis à Confluence de grandir et de développer une expertise technique reconnue dans l’accès à l’eau et à l’assainissement en zone rurale.
L’association a permis l’amélioration de l’accès à l’eau dans plus de 60 villages, touchant ainsi plus de 20 000 personnes. Agissant dans le cadre de la coopération, l’association apporte aujourd’hui un soutien technique aux services Namsaat de la Province de Luang Prabang, entités en charge de l’accès à l’eau en zone rurale.
Depuis sa création, l’association a porté cinq projets majeurs sous l’égide de cette coopération décentralisée. Ces projets ont permis à Confluence de grandir et de développer une expertise technique reconnue dans l’accès à l’eau et à l’assainissement en zone rurale.
L’association a permis l’amélioration de l’accès à l’eau dans plus de 60 villages, touchant ainsi plus de 20 000 personnes. Agissant dans le cadre de la coopération, l’association apporte aujourd’hui un soutien technique aux services Namsaat de la Province de Luang Prabang, entités en charge de l’accès à l’eau en zone rurale.

16 ans de projets de développement autour des enjeux de l’accès à l’eau
16 ans de projets de développement autour des enjeux de l’accès à l’eau


AEP Namkhan - Phase 1


AEP Namkhan - Phase 2

PERSEA

DEAR Water - Phase 1

DEAR Water - Phase 2

l’eau


Le rôle décisif d’une eau saine pour les communautés locales
Le rôle décisif d’une eau saine pour les communautés locales
Considéré comme un besoin essentiel, «l’accès à l’eau propre» est la priorité de l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°6. Au Laos, malgré des améliorations notables au cours des 10 dernières années, l’accès à l’eau reste un défi pour une partie de la population du pays. Si 85% des populations urbaines ont accès à une source d’eau améliorée (source d’eau qui protège la ressource de contaminations extérieures, notamment des matières fécales), seule 69% des populations rurales en disposent.
Différents facteurs explique cette situation: les villages ruraux, isolés, ne peuvent être raccordés aux réseaux urbains et péri urbains. Lorsque des réseaux existent, ceux-ci sont souvent obsolètes, sous dimensionnés ou dépendent d’une source d’eau au débit irrégulier. Les populations rurales se tournent alors vers des points d’eau non protégés pour les usages domestiques et la boisson, tels que ruisseaux, résurgences, ou marres. L’accès à une eau saine est donc une préoccupation quotidienne pour les communautés rurales, et notamment pour les femmes et enfants, qui sont généralement responsables de la corvée de l’eau.
Ces difficultés ont un impact direct sur la santé des communautés : la Banque Mondiale estime ainsi que chaque année au Laos, 3 millions de cas de maladie et 6 000 décès prématurés sont directement liés à la consommation d’eau impropre et à un assainissement médiocre. Par extension, la récurrence des maladies hydriques réduit le temps d’apprentissage des enfants, et limite la capacité des adultes à développer des activités génératrices de revenus. L’accès à une eau saine est donc un enjeu majeur pour améliorer la santé des communautés et, in fine, réduire la pauvreté.
Considéré comme un besoin essentiel, «l’accès à l’eau propre» est la priorité de l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°6. Au Laos, malgré des améliorations notables au cours des 10 dernières années, l’accès à l’eau reste un défi pour une partie de la population du pays. Si 85% des populations urbaines ont accès à une source d’eau améliorée (source d’eau qui protège la ressource de contaminations extérieures, notamment des matières fécales), seule 69% des populations rurales en disposent.
Différents facteurs explique cette situation: les villages ruraux, isolés, ne peuvent être raccordés aux réseaux urbains et péri urbains. Lorsque des réseaux existent, ceux-ci sont souvent obsolètes, sous dimensionnés ou dépendent d’une source d’eau au débit irrégulier. Les populations rurales se tournent alors vers des points d’eau non protégés pour les usages domestiques et la boisson, tels que ruisseaux, résurgences, ou marres. L’accès à une eau saine est donc une préoccupation quotidienne pour les communautés rurales, et notamment pour les femmes et enfants, qui sont généralement responsables de la corvée de l’eau.
Ces difficultés ont un impact direct sur la santé des communautés : la Banque Mondiale estime ainsi que chaque année au Laos, 3 millions de cas de maladie et 6 000 décès prématurés sont directement liés à la consommation d’eau impropre et à un assainissement médiocre. Par extension, la récurrence des maladies hydriques réduit le temps d’apprentissage des enfants, et limite la capacité des adultes à développer des activités génératrices de revenus. L’accès à une eau saine est donc un enjeu majeur pour améliorer la santé des communautés et, in fine, réduire la pauvreté.

L’action de Confluence : créer des systèmes d’eau en partenariat avec les villages
L’action de Confluence : créer des systèmes d’eau en partenariat avec les villages
Confluence construit ou réhabilite des systèmes d’eau gravitaires dans des villages ruraux. S’appuyant sur la topographie montagneuse de la Province de Luang Prabang, et sur la présence de sources et de résurgences, l’association conçoit, en partenariat avec les communautés locales et les autorités, des systèmes d’adduction d’eau gravitaires jusqu’aux villages. Ces systèmes d’eau, appelés GFS (de l’anglais Gravity Fed Water Systems), représentent une solution technique pertinente dans le contexte local et facile d’entretien.
Le schéma suivant reprend les principales caractéristiques d’un GFS.
Survolez votre souris sur les éléments du graphique interactif pour plus de détails.
Confluence construit ou réhabilite des systèmes d’eau gravitaires dans des villages ruraux. S’appuyant sur la topographie montagneuse de la Province de Luang Prabang, et sur la présence de sources et de résurgences, l’association conçoit, en partenariat avec les communautés locales et les autorités, des systèmes d’adduction d’eau gravitaires jusqu’aux villages. Ces systèmes d’eau, appelés GFS (de l’anglais Gravity Fed Water Systems), représentent une solution technique pertinente dans le contexte local et facile d’entretien.
Le schéma suivant reprend les principales caractéristiques d’un GFS.
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- La source d’eau alimente le réseau de manière continue. La source peut être soit un petit cours d’eau de quelques dizaines de centimètres de large, soit une émergence de nappe souterraine (résurgence). Ces dernières restent cependant rares et souvent d’un débit insuffisant.
- Le captage a pour fonction de piéger toute l’eau nécessaire, de la filtrer grossièrement et de la diriger vers le bassin brise charge.
- Le bassin de mise en charge (BMC) a pour rôle de retenir les sédiments et autres impuretés et de « mettre en charge la principale canalisation d’adduction de l’eau vers le village.
- Les bassins brise charge (BBC) sont nécessaires lorsque le dénivelé est important, pouvant ainsi générer des pressions trop élevées dans canalisations. Les BMC permettent donc de limiter la pression aux points clef du système afin qu’elle n’atteigne pas des niveaux supérieurs aux limites de résistance des canalisations. Les tuyaux couramment utilisés au Laos résistent à une pression de 6 bars qui correspond à un dénivelé d’environ 60m.
- Le réservoir d’eau du village est installé lorsque le débit horaire de la source d’eau captée est inférieur à la plus forte demande horaire en eau des villages. Il assure donc un stockage de l’eau pendant les périodes de faible demande, la nuit par exemple, afin de pouvoir satisfaire les pics de consommation de la journée (lessive, préparation des repas, toilette). Les besoins sont estimés à 60 litres par jour par habitant.
- Le réseau d’adduction constitué de tuyaux en polyéthylènes permet d’acheminer l’eau du captage vers le réservoir.
- Le réseau de distribution constitué de tuyaux en polyéthylènes, conduit l’eau du réservoir vers les points d’accès à l’eau.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
- Les points d’accès à l’eau. Deux types d’accès à l’eau sont possibles, en fonction du type de village, des demandes des communautés et de leur capacité à payer l’eau :
- Les bornes fontaines collectives. Ces dernières sont équipées de robinets et installées sur des dalles en béton. En moyenne, 8 à 10 familles partagent une borne fontaine.
- Les branchements privatifs dans chaque foyer. Equipé d’un compteur d’eau, chaque ménage paie une redevance variable selon la quantité d’eau consommée.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
Les réseaux sont construits directement par les communautés. Confluence fournit un appui matériel, en subventionnant les matériaux de construction, et technique, en s’occupant de la conception du réseau et en mettant à disposition un maçon pendant l’ensemble de la construction.
Les communautés participent à la construction en mobilisant, chaque jour, une dizaine de travailleurs. Elles fournissent également certains matériaux disponibles localement tels que bois, sable et graviers.
- La source d’eau alimente le réseau de manière continue. La source peut être soit un petit cours d’eau de quelques dizaines de centimètres de large, soit une émergence de nappe souterraine (résurgence). Ces dernières restent cependant rares et souvent d’un débit insuffisant.
- Le captage a pour fonction de piéger toute l’eau nécessaire, de la filtrer grossièrement et de la diriger vers le bassin brise charge.
- Le bassin de mise en charge (BMC) a pour rôle de retenir les sédiments et autres impuretés et de « mettre en charge la principale canalisation d’adduction de l’eau vers le village.
- Les bassins brise charge (BBC) sont nécessaires lorsque le dénivelé est important, pouvant ainsi générer des pressions trop élevées dans canalisations. Les BMC permettent donc de limiter la pression aux points clef du système afin qu’elle n’atteigne pas des niveaux supérieurs aux limites de résistance des canalisations. Les tuyaux couramment utilisés au Laos résistent à une pression de 6 bars qui correspond à un dénivelé d’environ 60m.
- Le réservoir d’eau du village est installé lorsque le débit horaire de la source d’eau captée est inférieur à la plus forte demande horaire en eau des villages. Il assure donc un stockage de l’eau pendant les périodes de faible demande, la nuit par exemple, afin de pouvoir satisfaire les pics de consommation de la journée (lessive, préparation des repas, toilette). Les besoins sont estimés à 60 litres par jour par habitant.
- Le réseau d’adduction constitué de tuyaux en polyéthylènes permet d’acheminer l’eau du captage vers le réservoir.
- Le réseau de distribution constitué de tuyaux en polyéthylènes, conduit l’eau du réservoir vers les points d’accès à l’eau.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
- Les points d’accès à l’eau. Deux types d’accès à l’eau sont possibles, en fonction du type de village, des demandes des communautés et de leur capacité à payer l’eau :
- Les bornes fontaines collectives. Ces dernières sont équipées de robinets et installées sur des dalles en béton. En moyenne, 8 à 10 familles partagent une borne fontaine.
- Les branchements privatifs dans chaque foyer. Equipé d’un compteur d’eau, chaque ménage paie une redevance variable selon la quantité d’eau consommée.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
Les réseaux sont construits directement par les communautés. Confluence fournit un appui matériel, en subventionnant les matériaux de construction, et technique, en s’occupant de la conception du réseau et en mettant à disposition un maçon pendant l’ensemble de la construction.
Les communautés participent à la construction en mobilisant, chaque jour, une dizaine de travailleurs. Elles fournissent également certains matériaux disponibles localement tels que bois, sable et graviers.
Gestion et maintenance des réseaux d’eau
Gestion et maintenance des réseaux d’eau

Les réseaux d’eau construits par Confluence sont gérés directement par les communautés. Dans chaque village, la population élit un comité de gestion, définit des règles d’usage, et fixe un tarif de l’eau.
Le comité de gestion de l’eau est chargé de la supervision du réseau, de la collecte des contributions et du respect des règles d’usage. Cette gestion communautaire, adaptée au contexte local, permet de responsabiliser les communautés et de limiter les coûts associés.
La maintenance des réseaux d’eau est assurée par les techniciens du comité de l’eau du village. Formés par Confluence, ils sont soutenus par les techniciens des Bureaux de la santé des Districts concernés. La création d’un fonds de maintenance, alimenté par les contributions de chaque ménage usager, permet de financer les réparations et de fournir une indemnité aux techniciens du village.
Les réseaux gravitaires sont faciles à entretenir à condition qu’ils soient suivis de manière régulière. La maintenance se veut donc préventive, par le nettoyage régulier et l’inspection régulière des installations. Les opérations de maintenance corrective les plus régulières (réparation d’une fuite, changement d’un robinet, remplacement d’un compteur d’eau) peuvent également être effectuées directement par les techniciens du village.
Les réseaux d’eau construits par Confluence sont gérés directement par les communautés. Dans chaque village, la population élit un comité de gestion, définit des règles d’usage, et fixe un tarif de l’eau.
Le comité de gestion de l’eau est chargé de la supervision du réseau, de la collecte des contributions et du respect des règles d’usage. Cette gestion communautaire, adaptée au contexte local, permet de responsabiliser les communautés et de limiter les coûts associés.
La maintenance des réseaux d’eau est assurée par les techniciens du comité de l’eau du village. Formés par Confluence, ils sont soutenus par les techniciens des Bureaux de la santé des Districts concernés. La création d’un fonds de maintenance, alimenté par les contributions de chaque ménage usager, permet de financer les réparations et de fournir une indemnité aux techniciens du village.
Les réseaux gravitaires sont faciles à entretenir à condition qu’ils soient suivis de manière régulière. La maintenance se veut donc préventive, par le nettoyage régulier et l’inspection régulière des installations. Les opérations de maintenance corrective les plus régulières (réparation d’une fuite, changement d’un robinet, remplacement d’un compteur d’eau) peuvent également être effectuées directement par les techniciens du village.
Défis liés à l’eau
Défis liés à l’eau
La disponibilité de la ressource en eau reste cependant un défi majeur pour ces solutions locales. Soumis aux pressions des utilisations villageoises, les sources et bassins versants peuvent s’assécher au fil des années. La protection de la ressource en eau est donc un élément fondamental de la durabilité des réseaux.
Si les eaux captées sont saines et les zones de captage protégées des animaux et du bétail, l’eau apportée par les GFS ne remplit pas les critères de potabilité recommandés par l’OMS. La potabilisation de l’eau est donc un enjeu supplémentaire et crucial dans la lutte contre les maladies hydriques. Si les communautés, par sécurité, habitude et goût, boue l’eau avant de la boire, Confluence teste et propose aux communautés des systèmes simples et accessibles de filtration et de purification de l’eau.
La disponibilité de la ressource en eau reste cependant un défi majeur pour ces solutions locales. Soumis aux pressions des utilisations villageoises, les sources et bassins versants peuvent s’assécher au fil des années. La protection de la ressource en eau est donc un élément fondamental de la durabilité des réseaux.
Si les eaux captées sont saines et les zones de captage protégées des animaux et du bétail, l’eau apportée par les GFS ne remplit pas les critères de potabilité recommandés par l’OMS. La potabilisation de l’eau est donc un enjeu supplémentaire et crucial dans la lutte contre les maladies hydriques. Si les communautés, par sécurité, habitude et goût, boue l’eau avant de la boire, Confluence teste et propose aux communautés des systèmes simples et accessibles de filtration et de purification de l’eau.
Le rôle décisif d’une eau saine pour les communautés locales
Le rôle décisif d’une eau saine pour les communautés locales
Considéré comme un besoin essentiel, «l’accès à l’eau propre» est la priorité de l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°6. Au Laos, malgré des améliorations notables au cours des 10 dernières années, l’accès à l’eau reste un défi pour une partie de la population du pays. Si 85% des populations urbaines ont accès à une source d’eau améliorée (source d’eau qui protège la ressource de contaminations extérieures, notamment des matières fécales), seule 69% des populations rurales en disposent.
Différents facteurs explique cette situation: les villages ruraux, isolés, ne peuvent être raccordés aux réseaux urbains et péri urbains. Lorsque des réseaux existent, ceux-ci sont souvent obsolètes, sous dimensionnés ou dépendent d’une source d’eau au débit irrégulier. Les populations rurales se tournent alors vers des points d’eau non protégés pour les usages domestiques et la boisson, tels que ruisseaux, résurgences, ou marres. L’accès à une eau saine est donc une préoccupation quotidienne pour les communautés rurales, et notamment pour les femmes et enfants, qui sont généralement responsables de la corvée de l’eau.
Ces difficultés ont un impact direct sur la santé des communautés : la Banque Mondiale estime ainsi que chaque année au Laos, 3 millions de cas de maladie et 6 000 décès prématurés sont directement liés à la consommation d’eau impropre et à un assainissement médiocre. Par extension, la récurrence des maladies hydriques réduit le temps d’apprentissage des enfants, et limite la capacité des adultes à développer des activités génératrices de revenus. L’accès à une eau saine est donc un enjeu majeur pour améliorer la santé des communautés et, in fine, réduire la pauvreté.
Considéré comme un besoin essentiel, «l’accès à l’eau propre» est la priorité de l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°6. Au Laos, malgré des améliorations notables au cours des 10 dernières années, l’accès à l’eau reste un défi pour une partie de la population du pays. Si 85% des populations urbaines ont accès à une source d’eau améliorée (source d’eau qui protège la ressource de contaminations extérieures, notamment des matières fécales), seule 69% des populations rurales en disposent.
Différents facteurs explique cette situation: les villages ruraux, isolés, ne peuvent être raccordés aux réseaux urbains et péri urbains. Lorsque des réseaux existent, ceux-ci sont souvent obsolètes, sous dimensionnés ou dépendent d’une source d’eau au débit irrégulier. Les populations rurales se tournent alors vers des points d’eau non protégés pour les usages domestiques et la boisson, tels que ruisseaux, résurgences, ou marres. L’accès à une eau saine est donc une préoccupation quotidienne pour les communautés rurales, et notamment pour les femmes et enfants, qui sont généralement responsables de la corvée de l’eau.
Ces difficultés ont un impact direct sur la santé des communautés : la Banque Mondiale estime ainsi que chaque année au Laos, 3 millions de cas de maladie et 6 000 décès prématurés sont directement liés à la consommation d’eau impropre et à un assainissement médiocre. Par extension, la récurrence des maladies hydriques réduit le temps d’apprentissage des enfants, et limite la capacité des adultes à développer des activités génératrices de revenus. L’accès à une eau saine est donc un enjeu majeur pour améliorer la santé des communautés et, in fine, réduire la pauvreté.

L’action de Confluence : créer des systèmes d’eau en partenariat avec les villages
L’action de Confluence : créer des systèmes d’eau en partenariat avec les villages
Confluence construit ou réhabilite des systèmes d’eau gravitaires dans des villages ruraux. S’appuyant sur la topographie montagneuse de la Province de Luang Prabang, et sur la présence de sources et de résurgences, l’association conçoit, en partenariat avec les communautés locales et les autorités, des systèmes d’adduction d’eau gravitaires jusqu’aux villages. Ces systèmes d’eau, appelés GFS (de l’anglais Gravity Fed Water Systems), représentent une solution technique pertinente dans le contexte local et facile d’entretien.
Le schéma suivant reprend les principales caractéristiques d’un GFS.
Survolez votre souris sur les éléments du graphique interactif pour plus de détails.
Confluence construit ou réhabilite des systèmes d’eau gravitaires dans des villages ruraux. S’appuyant sur la topographie montagneuse de la Province de Luang Prabang, et sur la présence de sources et de résurgences, l’association conçoit, en partenariat avec les communautés locales et les autorités, des systèmes d’adduction d’eau gravitaires jusqu’aux villages. Ces systèmes d’eau, appelés GFS (de l’anglais Gravity Fed Water Systems), représentent une solution technique pertinente dans le contexte local et facile d’entretien.
Le schéma suivant reprend les principales caractéristiques d’un GFS.
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Le bassin de mise en charge (BMC) a pour rôle de retenir les sédiments et autres impuretés et de « mettre en charge la principale canalisation d’adduction de l’eau vers le village.




- La source d’eau alimente le réseau de manière continue. La source peut être soit un petit cours d’eau de quelques dizaines de centimètres de large, soit une émergence de nappe souterraine (résurgence). Ces dernières restent cependant rares et souvent d’un débit insuffisant.
- Le captage a pour fonction de piéger toute l’eau nécessaire, de la filtrer grossièrement et de la diriger vers le bassin brise charge.
- Le bassin de mise en charge (BMC) a pour rôle de retenir les sédiments et autres impuretés et de « mettre en charge la principale canalisation d’adduction de l’eau vers le village.
- Les bassins brise charge (BBC) sont nécessaires lorsque le dénivelé est important, pouvant ainsi générer des pressions trop élevées dans canalisations. Les BMC permettent donc de limiter la pression aux points clef du système afin qu’elle n’atteigne pas des niveaux supérieurs aux limites de résistance des canalisations. Les tuyaux couramment utilisés au Laos résistent à une pression de 6 bars qui correspond à un dénivelé d’environ 60m.
- Le réservoir d’eau du village est installé lorsque le débit horaire de la source d’eau captée est inférieur à la plus forte demande horaire en eau des villages. Il assure donc un stockage de l’eau pendant les périodes de faible demande, la nuit par exemple, afin de pouvoir satisfaire les pics de consommation de la journée (lessive, préparation des repas, toilette). Les besoins sont estimés à 60 litres par jour par habitant.
- Le réseau d’adduction constitué de tuyaux en polyéthylènes permet d’acheminer l’eau du captage vers le réservoir.
- Le réseau de distribution constitué de tuyaux en polyéthylènes, conduit l’eau du réservoir vers les points d’accès à l’eau.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
- Les points d’accès à l’eau. Deux types d’accès à l’eau sont possibles, en fonction du type de village, des demandes des communautés et de leur capacité à payer l’eau :
- Les bornes fontaines collectives. Ces dernières sont équipées de robinets et installées sur des dalles en béton. En moyenne, 8 à 10 familles partagent une borne fontaine.
- Les branchements privatifs dans chaque foyer. Equipé d’un compteur d’eau, chaque ménage paie une redevance variable selon la quantité d’eau consommée.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
Les réseaux sont construits directement par les communautés. Confluence fournit un appui matériel, en subventionnant les matériaux de construction, et technique, en s’occupant de la conception du réseau et en mettant à disposition un maçon pendant l’ensemble de la construction.
Les communautés participent à la construction en mobilisant, chaque jour, une dizaine de travailleurs. Elles fournissent également certains matériaux disponibles localement tels que bois, sable et graviers.
- La source d’eau alimente le réseau de manière continue. La source peut être soit un petit cours d’eau de quelques dizaines de centimètres de large, soit une émergence de nappe souterraine (résurgence). Ces dernières restent cependant rares et souvent d’un débit insuffisant.
- Le captage a pour fonction de piéger toute l’eau nécessaire, de la filtrer grossièrement et de la diriger vers le bassin brise charge.
- Le bassin de mise en charge (BMC) a pour rôle de retenir les sédiments et autres impuretés et de « mettre en charge la principale canalisation d’adduction de l’eau vers le village.
- Les bassins brise charge (BBC) sont nécessaires lorsque le dénivelé est important, pouvant ainsi générer des pressions trop élevées dans canalisations. Les BMC permettent donc de limiter la pression aux points clef du système afin qu’elle n’atteigne pas des niveaux supérieurs aux limites de résistance des canalisations. Les tuyaux couramment utilisés au Laos résistent à une pression de 6 bars qui correspond à un dénivelé d’environ 60m.
- Le réservoir d’eau du village est installé lorsque le débit horaire de la source d’eau captée est inférieur à la plus forte demande horaire en eau des villages. Il assure donc un stockage de l’eau pendant les périodes de faible demande, la nuit par exemple, afin de pouvoir satisfaire les pics de consommation de la journée (lessive, préparation des repas, toilette). Les besoins sont estimés à 60 litres par jour par habitant.
- Le réseau d’adduction constitué de tuyaux en polyéthylènes permet d’acheminer l’eau du captage vers le réservoir.
- Le réseau de distribution constitué de tuyaux en polyéthylènes, conduit l’eau du réservoir vers les points d’accès à l’eau.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
- Les points d’accès à l’eau. Deux types d’accès à l’eau sont possibles, en fonction du type de village, des demandes des communautés et de leur capacité à payer l’eau :
- Les bornes fontaines collectives. Ces dernières sont équipées de robinets et installées sur des dalles en béton. En moyenne, 8 à 10 familles partagent une borne fontaine.
- Les branchements privatifs dans chaque foyer. Equipé d’un compteur d’eau, chaque ménage paie une redevance variable selon la quantité d’eau consommée.
- Les éventuels ouvrages de traversée de cours d’eau ou de fossés.
Les réseaux sont construits directement par les communautés. Confluence fournit un appui matériel, en subventionnant les matériaux de construction, et technique, en s’occupant de la conception du réseau et en mettant à disposition un maçon pendant l’ensemble de la construction.
Les communautés participent à la construction en mobilisant, chaque jour, une dizaine de travailleurs. Elles fournissent également certains matériaux disponibles localement tels que bois, sable et graviers.
Gestion et maintenance des réseaux d’eau
Gestion et maintenance des réseaux d’eau

Les réseaux d’eau construits par Confluence sont gérés directement par les communautés. Dans chaque village, la population élit un comité de gestion, définit des règles d’usage, et fixe un tarif de l’eau.
Le comité de gestion de l’eau est chargé de la supervision du réseau, de la collecte des contributions et du respect des règles d’usage. Cette gestion communautaire, adaptée au contexte local, permet de responsabiliser les communautés et de limiter les coûts associés.
La maintenance des réseaux d’eau est assurée par les techniciens du comité de l’eau du village. Formés par Confluence, ils sont soutenus par les techniciens des Bureaux de la santé des Districts concernés. La création d’un fonds de maintenance, alimenté par les contributions de chaque ménage usager, permet de financer les réparations et de fournir une indemnité aux techniciens du village.
Les réseaux gravitaires sont faciles à entretenir à condition qu’ils soient suivis de manière régulière. La maintenance se veut donc préventive, par le nettoyage régulier et l’inspection régulière des installations. Les opérations de maintenance corrective les plus régulières (réparation d’une fuite, changement d’un robinet, remplacement d’un compteur d’eau) peuvent également être effectuées directement par les techniciens du village.
Les réseaux d’eau construits par Confluence sont gérés directement par les communautés. Dans chaque village, la population élit un comité de gestion, définit des règles d’usage, et fixe un tarif de l’eau.
Le comité de gestion de l’eau est chargé de la supervision du réseau, de la collecte des contributions et du respect des règles d’usage. Cette gestion communautaire, adaptée au contexte local, permet de responsabiliser les communautés et de limiter les coûts associés.
La maintenance des réseaux d’eau est assurée par les techniciens du comité de l’eau du village. Formés par Confluence, ils sont soutenus par les techniciens des Bureaux de la santé des Districts concernés. La création d’un fonds de maintenance, alimenté par les contributions de chaque ménage usager, permet de financer les réparations et de fournir une indemnité aux techniciens du village.
Les réseaux gravitaires sont faciles à entretenir à condition qu’ils soient suivis de manière régulière. La maintenance se veut donc préventive, par le nettoyage régulier et l’inspection régulière des installations. Les opérations de maintenance corrective les plus régulières (réparation d’une fuite, changement d’un robinet, remplacement d’un compteur d’eau) peuvent également être effectuées directement par les techniciens du village.
Défis liés à l’eau
Défis liés à l’eau
La disponibilité de la ressource en eau reste cependant un défi majeur pour ces solutions locales. Soumis aux pressions des utilisations villageoises, les sources et bassins versants peuvent s’assécher au fil des années. La protection de la ressource en eau est donc un élément fondamental de la durabilité des réseaux.
Si les eaux captées sont saines et les zones de captage protégées des animaux et du bétail, l’eau apportée par les GFS ne remplit pas les critères de potabilité recommandés par l’OMS. La potabilisation de l’eau est donc un enjeu supplémentaire et crucial dans la lutte contre les maladies hydriques. Si les communautés, par sécurité, habitude et goût, boue l’eau avant de la boire, Confluence teste et propose aux communautés des systèmes simples et accessibles de filtration et de purification de l’eau.
La disponibilité de la ressource en eau reste cependant un défi majeur pour ces solutions locales. Soumis aux pressions des utilisations villageoises, les sources et bassins versants peuvent s’assécher au fil des années. La protection de la ressource en eau est donc un élément fondamental de la durabilité des réseaux.
Si les eaux captées sont saines et les zones de captage protégées des animaux et du bétail, l’eau apportée par les GFS ne remplit pas les critères de potabilité recommandés par l’OMS. La potabilisation de l’eau est donc un enjeu supplémentaire et crucial dans la lutte contre les maladies hydriques. Si les communautés, par sécurité, habitude et goût, boue l’eau avant de la boire, Confluence teste et propose aux communautés des systèmes simples et accessibles de filtration et de purification de l’eau.
L’accès aux toilettes, un enjeu de développement
L’accès aux toilettes, un enjeu de développement
Aujourd’hui au Laos, seul 64.9% de la population rurale a accès à des installations sanitaires améliorées, c’est- à-dire une infrastructure qui permet la séparation des matières fécales de tout contact humain (LSIS II, 2017). Le reste de la population pratique la défécation à l’air libre, source de contamination et d’inconfort pour ces personnes et pour celles aux alentours. Alors même qu’une part non négligeable de la population dépend de sources non protégées pour l’accès à l’eau, la persistance de cette pratique pose un risque de santé communautaire immédiat.
L’éradication de la défécation à l’air libre est donc devenue une priorité du gouvernement laotien qui soutient la généralisation de l’usage de latrines. Cette priorité se heurte cependant à deux difficultés : une offre peu développée, inadaptée aux besoins et capacités des communautés rurales, et un manque d’attrait de la part des communautés.
Aujourd’hui au Laos, seul 64.9% de la population rurale a accès à des installations sanitaires améliorées, c’est- à-dire une infrastructure qui permet la séparation des matières fécales de tout contact humain (LSIS II, 2017). Le reste de la population pratique la défécation à l’air libre, source de contamination et d’inconfort pour ces personnes et pour celles aux alentours. Alors même qu’une part non négligeable de la population dépend de sources non protégées pour l’accès à l’eau, la persistance de cette pratique pose un risque de santé communautaire immédiat.
L’éradication de la défécation à l’air libre est donc devenue une priorité du gouvernement laotien qui soutient la généralisation de l’usage de latrines. Cette priorité se heurte cependant à deux difficultés : une offre peu développée, inadaptée aux besoins et capacités des communautés rurales, et un manque d’attrait de la part des communautés.

Un manque d’intérêt et une méconnaissance des risques sanitaires
Un manque d’intérêt et une méconnaissance des risques sanitaires
L’offre de latrines dans les zones rurales reste peu répandue et inégale. Alors que la construction de latrines artisanales peut poser des problèmes de sécurité pour les usagers (affaissement de la dalle) ou de contamination des sols, il n’existe que peu d’entrepreneurs ayant la volonté d’intervenir dans des zones reculées à un tarif abordable.
En outre, nombre de ménages ne sont pas prêts à investir dans des latrines. Si le coût est un facteur incontournable, il apparait cependant que le manque d’intérêt des communautés et leur méconnaissance des risques liés à la défécation à l’air libre sont les principales barrières à l’éradication de cette dernière. Là où la subvention directe de latrines a été testée, elle s’est avérée infructueuse dans la durée. En effet, si la demande de latrines n’émane pas directement de l’utilisateur, ce dernier n’abandonne la pratique de la défécation à l’air libre. Autant que l’accessibilité des latrines, le changement des comportements est indispensable.
L’offre de latrines dans les zones rurales reste peu répandue et inégale. Alors que la construction de latrines artisanales peut poser des problèmes de sécurité pour les usagers (affaissement de la dalle) ou de contamination des sols, il n’existe que peu d’entrepreneurs ayant la volonté d’intervenir dans des zones reculées à un tarif abordable.
En outre, nombre de ménages ne sont pas prêts à investir dans des latrines. Si le coût est un facteur incontournable, il apparait cependant que le manque d’intérêt des communautés et leur méconnaissance des risques liés à la défécation à l’air libre sont les principales barrières à l’éradication de cette dernière. Là où la subvention directe de latrines a été testée, elle s’est avérée infructueuse dans la durée. En effet, si la demande de latrines n’émane pas directement de l’utilisateur, ce dernier n’abandonne la pratique de la défécation à l’air libre. Autant que l’accessibilité des latrines, le changement des comportements est indispensable.
L’action de Confluence : sensibiliser à l’hygiène et promouvoir l’assainissement
L’action de Confluence : sensibiliser à l’hygiène et promouvoir l’assainissement
Face à ce double constat, Confluence met en place une approche duale visant à développer la demande en latrine tout en renforçant l’offre.
Face à ce double constat, Confluence met en place une approche duale visant à développer la demande en latrine tout en renforçant l’offre.
Développer la demande en changeant les comportements
Développer la demande en changeant les comportements
Pour stimuler la demande en latrines, Confluence utilise la technique de l’« Assainissement Total Piloté par la Communauté » (ATPC). Au-delà d’une simple technique de sensibilisation, l’ATPC vise à engager une prise de conscience en discutant avec les communautés de leur propre pratique. Au travers d’activités ludiques, mais sans tabous, cette technique rend les membres de la communauté responsables de leur propre changement.
Pour stimuler la demande en latrines, Confluence utilise la technique de l’« Assainissement Total Piloté par la Communauté » (ATPC). Au-delà d’une simple technique de sensibilisation, l’ATPC vise à engager une prise de conscience en discutant avec les communautés de leur propre pratique. Au travers d’activités ludiques, mais sans tabous, cette technique rend les membres de la communauté responsables de leur propre changement.
Professionnaliser et étendre l’offre de latrine
Professionnaliser et étendre l’offre de latrine
En parallèle, Confluence travaille avec des opérateurs privés pour développer une offre de latrines attractives, rentables, sûres et pérennes. L’association s’appuie sur l’approche du sanimarché, qui suppose que les utilisateurs achètent eux-mêmes leurs latrines à des prix très accessibles. Les opérateurs privés sont en charge de la vente de latrine. Confluence appuie chaque opérateur sur différents points : outils de « marketing », préparation du business plan, réflexion autour du catalogue de produits, relation avec les autorités locales. Des méthodes et outils publicitaires (affichage, offres promotionnelles, ventes groupées) sont utilisés pour stimuler la demande des ménages.
Les latrines proposées doivent être durables, confortables, faciles d’entretien et sans danger pour l’hygiène collective. Quatre modèles de latrines avec pans céramique ont été imaginés avec les opérateurs et proposés aux villageois pour des prix allant de 60€ à 100€.
En parallèle, Confluence travaille avec des opérateurs privés pour développer une offre de latrines attractives, rentables, sûres et pérennes. L’association s’appuie sur l’approche du sanimarché, qui suppose que les utilisateurs achètent eux-mêmes leurs latrines à des prix très accessibles. Les opérateurs privés sont en charge de la vente de latrine. Confluence appuie chaque opérateur sur différents points : outils de « marketing », préparation du business plan, réflexion autour du catalogue de produits, relation avec les autorités locales. Des méthodes et outils publicitaires (affichage, offres promotionnelles, ventes groupées) sont utilisés pour stimuler la demande des ménages.
Les latrines proposées doivent être durables, confortables, faciles d’entretien et sans danger pour l’hygiène collective. Quatre modèles de latrines avec pans céramique ont été imaginés avec les opérateurs et proposés aux villageois pour des prix allant de 60€ à 100€.

Les toilettes : un défi économique et culturel
Les toilettes : un défi économique et culturel
Le succès du sanimarché repose sur l’équilibre de quatre éléments :
- Le prix : le prix des latrines reste le principal défi, puisqu’il influence directement la demande des ménages et la rentabilité de l’opérateur.
- La qualité : Les latrines proposées doivent être sûres, durables, et confortables afin d’entretenir la confiance des ménages. Pour cette raison, les designs de latrines sont étudiés avec les opérateurs et standardisés. Le design des latrines se veut économique et basé sur des matériaux locaux et abordables.
- La quantité : puisque le prix des latrines se doit d’être à la portée des ménages ruraux, l’opérateur de sanimarché s’appuie sur les économies d’échelle pour s’assurer des bénéfices. La technique ATPC permet d’engager chaque village dans son ensemble et d’induire une dynamique de groupe. L’utilisation de subventions cachées sous forme de promotions de courte durée permet également de mobiliser les communautés à un moment donné et de créer une dynamique d’échelle pour l’opérateur.
- L’accessibilité : Afin d’éradiquer la défécation à l’air libre et ses effets néfastes sur la santé, il est primordial d’engager l’effort collectif de la communauté et permettre a l’ensemble des ménages d’avoir accès à des latrines améliorées. Il convient ainsi de rendre les latrines accessibles, même pour les ménages les plus pauvres sans pour autant les stigmatiser comme tel. Des mécanismes innovants, telles que des subventions cachées ou des aides aux ménages les plus pauvres permettent d’engager l’ensemble des membres d’une communauté.
Le succès du sanimarché repose sur l’équilibre de quatre éléments :
- Le prix : le prix des latrines reste le principal défi, puisqu’il influence directement la demande des ménages et la rentabilité de l’opérateur.
- La qualité : Les latrines proposées doivent être sûres, durables, et confortables afin d’entretenir la confiance des ménages. Pour cette raison, les designs de latrines sont étudiés avec les opérateurs et standardisés. Le design des latrines se veut économique et basé sur des matériaux locaux et abordables.
- La quantité : puisque le prix des latrines se doit d’être à la portée des ménages ruraux, l’opérateur de sanimarché s’appuie sur les économies d’échelle pour s’assurer des bénéfices. La technique ATPC permet d’engager chaque village dans son ensemble et d’induire une dynamique de groupe. L’utilisation de subventions cachées sous forme de promotions de courte durée permet également de mobiliser les communautés à un moment donné et de créer une dynamique d’échelle pour l’opérateur.
- L’accessibilité : Afin d’éradiquer la défécation à l’air libre et ses effets néfastes sur la santé, il est primordial d’engager l’effort collectif de la communauté et permettre a l’ensemble des ménages d’avoir accès à des latrines améliorées. Il convient ainsi de rendre les latrines accessibles, même pour les ménages les plus pauvres sans pour autant les stigmatiser comme tel. Des mécanismes innovants, telles que des subventions cachées ou des aides aux ménages les plus pauvres permettent d’engager l’ensemble des membres d’une communauté.

Pour un développement durable des latrines dans les villages, la prise en compte de ces différents paramètres par l’opérateur s’avère importante. Les opérateurs privés identifiés par Confluence ont une activité diversifiée et assurent des travaux variés. La construction de toilettes individuelles vient donc s’ajouter à leur offre commerciale, déjà viable économiquement. Ainsi les opérateurs ne prennent pas de risque financier et ne sont pas totalement dépendants de la demande en toilettes des ménages.
Pour un développement durable des latrines dans les villages, la prise en compte de ces différents paramètres par l’opérateur s’avère importante. Les opérateurs privés identifiés par Confluence ont une activité diversifiée et assurent des travaux variés. La construction de toilettes individuelles vient donc s’ajouter à leur offre commerciale, déjà viable économiquement. Ainsi les opérateurs ne prennent pas de risque financier et ne sont pas totalement dépendants de la demande en toilettes des ménages.
L’hygiène, un élément crucial de la santé des communautés locales
L’hygiène, un élément crucial de la santé des communautés locales
Dans les zones rurales du Laos, la consommation d’eau non traitée et les mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement sont parmi les principaux facteurs d’infections et de maladies, en particulier chez les plus jeunes. Outre le risque immédiat qu’elles représentent, il est communément admis que ces mauvaises conditions de santé sont un frein au développement physique et intellectuel des enfants. Consommer de l’eau potable, isoler les germes pathogènes fécaux en utilisant des toilettes, et se laver les mains : l’application de ces gestes élémentaires dès le plus jeune âge est donc cruciale pour limiter le risque maladies.
L’éducation à l’hygiène dans les écoles revêt donc une importance particulière : en plus de limiter le risque immédiat pour les enfants, ces derniers peuvent également être moteurs de changements dans leurs familles.
Dans les zones rurales du Laos, la consommation d’eau non traitée et les mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement sont parmi les principaux facteurs d’infections et de maladies, en particulier chez les plus jeunes. Outre le risque immédiat qu’elles représentent, il est communément admis que ces mauvaises conditions de santé sont un frein au développement physique et intellectuel des enfants. Consommer de l’eau potable, isoler les germes pathogènes fécaux en utilisant des toilettes, et se laver les mains : l’application de ces gestes élémentaires dès le plus jeune âge est donc cruciale pour limiter le risque maladies.
L’éducation à l’hygiène dans les écoles revêt donc une importance particulière : en plus de limiter le risque immédiat pour les enfants, ces derniers peuvent également être moteurs de changements dans leurs familles.

L’action de Confluence
L’action de Confluence
Former aux gestes d’hygiène simples
Former aux gestes d’hygiène simples
L’éducation à l’hygiène est l’une des prérogatives de l’école au Laos. Cependant, le manque de moyens, de formation des enseignants et d’outils dédiés limite la capacité des écoles à remplir cette mission.
Confluence intervient auprès des enseignants des écoles primaires au sein des villages afin de mettre en place un programme opérationnel de sensibilisation à l’hygiène. Dédié aux plus jeunes, ce programme se base sur des outils ludiques et visuels, et transmet des messages simples, faciles à appliquer au quotidien: hygiène du corps, geste barrière contre les contaminations fécales et propreté des points d’eau.
L’apprentissage de ces gestes dès le plus jeune âge est un investissement de long terme. Les enfants deviennent de plus acteurs du changement dans leur village, en sensibilisant à leur tour, les membres de leur famille.
Afin de pérenniser et de généraliser les séances d’éducation à l’hygiène dans les écoles, Confluence travaille avec les bureaux de l’Education des Districts cibles afin d’intégrer l’éducation à l’hygiène dans les cursus scolaires. En plus de former les enseignants aux techniques d’éducation à l’hygiène, l’ensemble des outils sont remis aux autorités du District afin que ces derniers puissent généraliser leur utilisation. L’intégration dans le cursus s’appuie également sur un calendrier précis, identifiant certaines dates clés (journée mondiale des toilettes, etc) pour axer l’éducation à l’hygiène en fonction de la vie du village.
L’éducation à l’hygiène est l’une des prérogatives de l’école au Laos. Cependant, le manque de moyens, de formation des enseignants et d’outils dédiés limite la capacité des écoles à remplir cette mission.
Confluence intervient auprès des enseignants des écoles primaires au sein des villages afin de mettre en place un programme opérationnel de sensibilisation à l’hygiène. Dédié aux plus jeunes, ce programme se base sur des outils ludiques et visuels, et transmet des messages simples, faciles à appliquer au quotidien: hygiène du corps, geste barrière contre les contaminations fécales et propreté des points d’eau.
L’apprentissage de ces gestes dès le plus jeune âge est un investissement de long terme. Les enfants deviennent de plus acteurs du changement dans leur village, en sensibilisant à leur tour, les membres de leur famille.
Afin de pérenniser et de généraliser les séances d’éducation à l’hygiène dans les écoles, Confluence travaille avec les bureaux de l’Education des Districts cibles afin d’intégrer l’éducation à l’hygiène dans les cursus scolaires. En plus de former les enseignants aux techniques d’éducation à l’hygiène, l’ensemble des outils sont remis aux autorités du District afin que ces derniers puissent généraliser leur utilisation. L’intégration dans le cursus s’appuie également sur un calendrier précis, identifiant certaines dates clés (journée mondiale des toilettes, etc) pour axer l’éducation à l’hygiène en fonction de la vie du village.
Appliquer les règles d’hygiène à l’école
Appliquer les règles d’hygiène à l’école
L’éducation à l’hygiène n’est cependant pas suffisante lorsqu’il n’est pas donné aux enfants l’opportunité d’appliquer les gestes appris. Le manque d’eau, l’absence de toilettes sont des freins au développement des bonnes pratiques d’hygiène.
En conséquence, l’action de Confluence dans les écoles se double de deux activités :
Lorsque cela est nécessaire, la construction de blocs sanitaires dans les écoles. Ces blocs sanitaires sont composés de toilettes avec séparation fille / garçon ainsi que de stations de lavage des mains.
Pour la grande majorité des écoles, les budgets, très restreints, ne permettent pas d’acheter du savon. Les élèves n’ont donc pas la possibilité de laver leurs mains après avoir joué dans la cour ou être allé aux toilettes. Pour développer un approvisionnement des écoles en savons gratuits, Confluence a initié la collecte des savons usagés auprès des hôtels et des Guesthouses de Luang Prabang. Première destination touristique du pays, la ville ne manque pas de savonnettes utilisées une ou deux fois par des touristes de passage. Celles-ci sont nettoyées, désinfectées, remodelées en barre de savons, avant d’être distribués aux écoles. Aujourd’hui cette activité est portée en partenariat avec la Croix Rouge Lao et la Croix Rouge Suisse.
L’éducation à l’hygiène n’est cependant pas suffisante lorsqu’il n’est pas donné aux enfants l’opportunité d’appliquer les gestes appris. Le manque d’eau, l’absence de toilettes sont des freins au développement des bonnes pratiques d’hygiène.
En conséquence, l’action de Confluence dans les écoles se double de deux activités :
Lorsque cela est nécessaire, la construction de blocs sanitaires dans les écoles. Ces blocs sanitaires sont composés de toilettes avec séparation fille / garçon ainsi que de stations de lavage des mains.
Pour la grande majorité des écoles, les budgets, très restreints, ne permettent pas d’acheter du savon. Les élèves n’ont donc pas la possibilité de laver leurs mains après avoir joué dans la cour ou être allé aux toilettes. Pour développer un approvisionnement des écoles en savons gratuits, Confluence a initié la collecte des savons usagés auprès des hôtels et des Guesthouses de Luang Prabang. Première destination touristique du pays, la ville ne manque pas de savonnettes utilisées une ou deux fois par des touristes de passage. Celles-ci sont nettoyées, désinfectées, remodelées en barre de savons, avant d’être distribués aux écoles. Aujourd’hui cette activité est portée en partenariat avec la Croix Rouge Lao et la Croix Rouge Suisse.

Bureau de Confluence
Bureau de Confluence

Anne-Gaëlle VERDIER
Présidente - Membre fondateur
Spécialiste des questions environnementales et de gestion des ressources naturelles

Pierre GUEDANT
Trésorier - Membre fondateur
Expert environnemental, social et gouvernance, engagé sur la gestion de l'eau au Laos

Karine AMARINE
Vice Présidente - Membre fondateur
Coordinatrice pédagogique, ancienne responsable de l'antenne du centre de langue française de Luang Prabang

Didier BOISSAVI
Secrétaire - Membre fondateur
Expert humanitaire eau et assainissement
Equipe de Luang Prabang
L’association Confluence est dirigée par un bureau bénévole et dispose d’une équipe permanente de 6 personnes basées à Luang Prabang. Cette dernière est structurée en deux branches : une branche technique et une branche administrative. L’équipe est supervisée par un chef de projet français, assurant la direction de l’association.

Thibaut Celerier
Chef de projet, Représentant de Confluence au Laos

Bouasone Phonepaserth
Responsable administrative et financière

Loi Nabounpheng
Technicien eau

Daling Phomphichit
Technicien eau

Chansouda Panfongphet
Assistante administrative et financière
